Paraplégie : causes, symptômes et prises en charge

Personne paraplégique assise au sol sur une allée.

La paraplégie suscite souvent de nombreuses interrogations, surtout lorsqu’une personne ou l’un de ses proches y est confronté. Il est naturel de vouloir savoir ce qu’est réellement la paraplégie, comment reconnaître les symptômes et quelles sont les solutions pour une prise en charge efficace. Ce sujet concerne chaque année des milliers de familles, notamment à la suite d’un accident ou d’une maladie, bouleversant profondément la vie quotidienne sur bien des plans.

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Qu’est-ce que la paraplégie ?

La paraplégie désigne une paralysie partielle ou complète des membres inférieurs, parfois associée à une atteinte du tronc inférieur. Cette situation résulte le plus souvent d’une lésion de la moelle épinière, cette structure nerveuse essentielle à la transmission des signaux entre le cerveau et le corps.

L’intensité de la paralysie varie selon la localisation et la gravité de la lésion médullaire. Il ne s’agit pas seulement d’une perte de mobilité : des troubles sensitifs altèrent aussi la perception de la douleur, du toucher ou de la température sous la zone touchée. La distinction avec la tétraplégie est importante : alors que la tétraplégie touche les quatre membres, la paraplégie n’affecte que les jambes et parfois une partie du tronc.

Quels sont les principaux symptômes de la paraplégie ?

Chaque cas de paraplégie présente une combinaison unique de symptômes, mais certains signes reviennent fréquemment. Dès qu’une lésion de la moelle épinière survient, différentes fonctions corporelles peuvent être perturbées.

  • Paralysie des membres inférieurs : incapacité totale ou partielle à bouger les jambes, perte de tonus musculaire.
  • Troubles moteurs : limitation des mouvements volontaires, modification de la démarche si une mobilité partielle subsiste.
  • Troubles sensitifs : diminution ou absence de sensation, fourmillements, engourdissements ou sensations anormales sous la lésion.
  • Troubles sphinctériens : difficultés à contrôler la vessie et/ou les intestins, nécessitant souvent un suivi adapté.
  • Troubles neurovégétatifs : variations de la pression artérielle, dérèglements de la sudation ou de la température corporelle.

Au-delà de ces manifestations liées au handicap moteur, d’autres complications comme les escarres, infections urinaires ou douleurs chroniques peuvent apparaître. Être attentif à ces signes dès leur apparition permet d’éviter l’aggravation de la situation.

Quelles sont les origines de la paraplégie ?

Identifier les causes de la paraplégie est essentiel pour mieux comprendre ce handicap. On distingue principalement les lésions traumatiques et les lésions non traumatiques.

Les causes traumatiques les plus courantes

Un accident violent comme une chute, un choc lors d’une activité sportive, une blessure par arme blanche ou à feu, peut provoquer une lésion de la moelle épinière. Les accidents de la route sont particulièrement fréquents chez les jeunes adultes et entraînent souvent une paralysie des membres inférieurs. Toute situation générant une compression, une section ou une contusion médullaire peut entraîner un handicap moteur irréversible ou partiel.

Parfois, un traumatisme semble bénin mais provoque pourtant des dégâts importants. Les mouvements brusques, certaines fractures vertébrales ou microtraumatismes répétés sont également susceptibles de causer une lésion médullaire.

Les causes médicales et malformations congénitales

Outre les accidents, plusieurs maladies peuvent affecter la moelle épinière : tumeurs, infections (bactériennes ou virales), affections inflammatoires comme la sclérose en plaques ou causes vasculaires telles que l’accident vasculaire médullaire.

Chez l’enfant, des anomalies comme le spina bifida (ou myéloméningocèle) conduisent dès la naissance à une paralysie des membres inférieurs. Ce défaut de fermeture du tube neural pendant la grossesse entraîne souvent une absence de contrôle moteur et de graves troubles sphinctériens.

Comment prend-on en charge la paraplégie ?

Recevoir un diagnostic de paraplégie bouleverse la vie, ce qui soulève naturellement la question de la prise en charge. Si retrouver la mobilité perdue reste rare, il existe de nombreuses solutions pour améliorer la qualité de vie. La réadaptation repose sur une approche globale impliquant différents professionnels de santé.

Soutien médical et hospitalier

Dès le diagnostic ou après un accident, une prise en charge hospitalière spécialisée est nécessaire. Le but est de stabiliser la colonne vertébrale, traiter les complications aiguës et préserver les fonctions restantes. Cela inclut :

  • Des traitements anti-inflammatoires pour limiter l’aggravation de la lésion de la moelle épinière.
  • Une gestion attentive des troubles sphinctériens et des risques infectieux.
  • Le maintien des capacités cardiorespiratoires et la prévention des escarres.

Après la phase aiguë, la rééducation commence rapidement afin de favoriser l’autonomie motrice, même en fauteuil roulant, et d’apprendre à gérer les nouveaux défis quotidiens.

Accompagnement au quotidien et outils spécialisés

Le retour à domicile nécessite l’appui de nombreux professionnels : kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, assistantes sociales. Leur mission : adapter l’environnement, installer les équipements adaptés et proposer des aides techniques innovantes pour faciliter la vie de tous les jours.

Des dispositifs technologiques comme les orthèses, systèmes de transfert automatisés ou fauteuils roulants électriques intelligents favorisent la scolarité ou la reprise professionnelle. Un accompagnement psychologique aide chacun à trouver un nouvel équilibre, tandis que des groupes de soutien offrent conseils et partage d’expériences.

Peut-on prévenir ou anticiper la paraplégie ?

Si certains cas, notamment liés à des malformations comme le spina bifida, ne sont pas évitables, plusieurs mesures permettent de réduire les risques. Le port de protections adaptées lors des activités sportives ou des déplacements diminue la probabilité d’un traumatisme médullaire. Chez la femme enceinte, un bon suivi médical et la supplémentation en acide folique préviennent certains défauts de fermeture du tube neural.

Enfin, un accès rapide aux soins en cas de blessure suspecte et une bonne hygiène de vie limitent les conséquences des infections ou maladies de la moelle. L’implication du personnel soignant, des proches et de la personne concernée est essentielle pour détecter précocement tout symptôme révélateur d’une lésion de la moelle épinière et mettre en place la meilleure stratégie de prise en charge.

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Lucas

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