Compost fait maison : tout comprendre en moins de 5 minutes

Compost naturel avec aliments décomposés

Créer un compost fait maison est une démarche à la fois écologique et économique. De plus en plus de foyers choisissent le compostage domestique pour réduire leurs déchets, enrichir leur sol naturellement ou tout simplement adopter des modes de vie plus durables. Mais comment s’y prendre concrètement, quels types de composteurs choisir et comment réussir la transformation de ses épluchures en engrais naturel de qualité ? Voici toutes les astuces et méthodes à connaître pour confectionner facilement son compost dans son jardin ou même sur un balcon.

Vous pouvez également découvrir notre guide complet pour réussir facilement son potager.

Pourquoi privilégier le compost fait maison ?

Faire du compost chez soi présente de nombreux atouts, tant pour l’environnement que pour le quotidien. D’un côté, cela limite considérablement la quantité de déchets organiques partant à la poubelle. De l’autre, ce procédé offre gratuitement un amendement riche et naturel pour les plantes.

La fabrication du compost permet aussi de participer activement à la réduction du volume d’ordures ménagères. Au fil du temps, on constate une nette baisse du contenu de la poubelle grise une fois les déchets valorisés grâce au composteur domestique. Pour ceux qui aiment jardiner, il s’agit également d’un geste très gratifiant. En effet, le compost améliore la structure du sol, stimule l’activité microbienne et assure le bon équilibre carbone-azote dans la terre grâce à sa richesse en matières brunes et vertes.

Les différentes façons de composter pour son compost fait maison

Le compostage domestique ne se limite pas à une seule méthode. En fonction de l’espace disponible, des besoins et du mode de vie, plusieurs options existent pour créer un compost fait maison. Chaque solution présente ses propres avantages selon l’organisation familiale ou la localisation (maison individuelle, appartement, petit jardin…).

On peut choisir entre différentes méthodes adaptées à chaque situation, ce qui permet à chacun de trouver la technique correspondant à son espace et à ses habitudes.

Que choisir entre tas, bac et bokashi ?

Pour les jardins de tailles variées, trois solutions principales ressortent :

  • Tas de compost : Il consiste simplement à entasser les déchets organiques directement sur la terre, dans un coin abrité du vent. Cette méthode convient aux grands jardins et demande peu d’investissement initial. Néanmoins, elle impose un suivi régulier pour éviter les nuisances animales ou olfactives.
  • Bac à compost : Le composteur sous forme de bac fermé (bois recyclé, plastique solide) séduit par sa propreté et sa modularité. Plus esthétique qu’un tas, il garde la chaleur nécessaire au procédé de décomposition, limite les intrusions indésirables et accélère le processus si le brassage est effectué sérieusement.
  • Bokashi : Technique originaire d’Asie, le bokashi permet de composter proprement même sans accès extérieur. Les déchets (y compris certains aliments gras ou cuits) sont alternés avec des activateurs spécifiques dans un seau hermétique. Ce système fonctionne bien sur un balcon ou dans une cuisine et produit un pré-compost riche en éléments nutritifs, à enterrer ensuite au jardin.

En ville, il reste possible de pratiquer le compostage domestique sans composteur dédié, notamment via la mise en place d’un compost partagé ou d’un petit lombricomposteur adapté aux intérieurs. Cela permet de valoriser ses déchets même avec peu d’espace.

Quels matériaux utiliser pour fabriquer un composteur maison ?

Rien n’oblige à acheter un composteur du commerce ! Avec quelques planches de bois non traité, des palettes récupérées ou une grille métallique robuste, il devient facile de construire un bac sur-mesure. L’important sera d’assurer une bonne circulation de l’air tout autour et un contact direct avec la terre afin de favoriser la venue des micro-organismes indispensables au procédé de décomposition.

Certains bricoleurs optent pour la récupération de vieux contenants comme des barils, grandes caisses perforées ou cartons renforcés. L’essentiel, c’est que l’humidité puisse s’évacuer suffisamment et que l’ensemble soit simple à ouvrir pour effectuer le brassage régulier. Quelques outils classiques suffisent pour assembler un modèle solide et pratique, selon l’espace à disposition.

Quelles matières intégrer dans le composteur  pour son compost fait maison?

L’équilibre entre les différents apports constitue la base d’un compost réussi. Bien gérer la répartition des matières brunes et vertes optimise la décomposition et réduit les risques d’odeurs désagréables.

Savoir alterner ces deux types de matières est essentiel pour activer correctement le processus de transformation des déchets et obtenir un résultat homogène.

Déchets organiques acceptés

Vous pouvez placer dans votre composteur une grande variété de déchets organiques issus de la cuisine ou du jardin :

  • Epluchures de légumes et de fruits non traités
  • Marcs de café, sachets de thé en papier, coquilles d’œuf écrasées
  • Fleurs fanées, feuilles mortes, résidus de potager
  • Tontes de gazon en faible quantité
  • Paille, brindilles broyées, carton brun découpé fin

L’idéal consiste à hacher ou broyer les déchets trop volumineux, favorisant ainsi une meilleure intégration dans le mélange global. Un bon broyage accélère le processus de transformation des matières brunes riches en carbone et des matières vertes contenant beaucoup d’azote, ces dernières étant souvent plus humides.

épluchures de légumes

Ce qu’il vaut mieux éviter

Certains produits gênent ou ralentissent le procédé de décomposition naturelle. Les os, restes de viande, graisses animales, poissons ou produits laitiers sont vivement déconseillés car ils attirent des nuisibles et génèrent des odeurs. Méfiez-vous également des plantes malades, mauvaises herbes montées en graines ou produits chimiques de synthèse.

On recommande d’éviter les sacs plastiques biodégradables standards ou encore le charbon de barbecue. En vous concentrant uniquement sur des matières naturelles et végétales, vous limitez la pollution potentielle de votre compost et obtenez un amendement sain pour le sol.

Comment assurer la réussite de son compost fait maison ?

Un compost de qualité exige quelques gestes réguliers et quelques astuces, facilement intégrables au fil des semaines. L’objectif est de maintenir un bon équilibre humidité/aération tout au long du procédé de décomposition.

Avec un peu d’attention et quelques interventions simples, il est possible d’obtenir un compost efficace et sans nuisances.

Aérer et brasser régulièrement

Le mélange des matières reste fondamental. Deux fois par mois, utilisez une fourche ou un aérateur manuel pour remuer les couches supérieures puis profondes. Ce brassage garantit une oxygénation optimale, évite la formation de poches anaérobies et prévient l’apparition de mauvaises odeurs persistantes.

Côté positionnement, un composteur doit être placé loin des gros arbres pour limiter l’assèchement mais suffisamment exposé pour bénéficier d’une chaleur douce. En été, le maintien d’un taux d’humidité raisonnable passe par l’ajout de carton humide ou de tontes fraîches si la météo est trop sèche.

Surveiller l’évolution du compost

Des petits signes ne trompent pas quant à la bonne santé du compost. Une température tiède et homogène, une couleur sombre dotée d’une odeur “de forêt” signifient que la décomposition avance correctement. Si l’ensemble paraît sec, versez un peu d’eau ; s’il semble collant ou nauséabond, ajoutez rapidement des matières brunes aérées ou du vieux bois haché.

Des insectes (vers rouges, cloportes…) montrent aussi une activité biologique intense : loin d’être gênants, ils transforment efficacement les déchets. Pour éloigner rats ou chats, veillez à bien recouvrir les nouveaux déchets par de la paille ou des feuilles mortes.

Quand et comment utiliser son compost fait maison ?

Selon la méthode employée et la régularité du brassage, le compost mûr apparaît au bout de six à douze mois. Ce produit prêt à l’emploi possède une texture fine, sombre, ni trop mouillée ni compacte. Pour l’utiliser, tamisez-le grossièrement afin d’obtenir un matériau homogène, utilisable dès lors comme engrais naturel pour votre potager.

Le compost fait maison se révèle idéal pour booster la croissance des jeunes plants, revitaliser un sol épuisé ou remplacer une partie du terreau classique. Incorporer une pelletée à la surface de la terre apporte de nombreux nutriments favorables à la santé globale des plantations.

  • Ameublissement du sol grâce à sa texture granuleuse
  • Libération progressive des minéraux nécessaires aux cultures
  • Amélioration de la capacité de rétention d’eau
  • Stimulation de la vie microbienne dans la zone racinaire

Rien n’empêche d’étaler un premier compost semi-mûr sur certaines zones un peu pauvres avant l’hiver, il continuera de se transformer lentement tout en nourrissant la terre. Le principal reste de conserver un bon rythme d’alimentation du composteur, pour disposer année après année d’un amendement écologique et économique.

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